Lucie était coiffeuse à Saint-Mard
Animatrice intarissable de soirées,
théâtres, fêtes, noces, Lucie Chapellier ne possèdait guère
de textes manuscrits. Sa mémoire exceptionnelle lui
permettait de sauvegarder les chansons qu’elle créait
occasionnellement.
Enthousiaste comme on ne l’est plus à 89
ans, elle était encore à cet âge, chez les Gaumais de
Bruxelles, les Sossons d’Orvaux, ... ou présentait un
récital de 15 chansons et 30 histoires, dans une vingtaine
de villages gaumais.
« 101 histoires, dit-elle. De La
vie
moderne en 1958, à La
Gripp’. Des dizaines de chansons en patois, sur des
airs connus, et que les spectateurs étaient invités à
reprendre en coeur ». Mais aussi d’une si grande modestie,
d’une si grande discrétion, qu’elle ne se juge pas à sa
place dans un recueil de poèmes.
«La Lucie» est armée pour franchir
le siècle. Parlez-lui d’accordéon, et la voilà qui se met à
danser: « C’est mon seul regret: ne pas avoir appris à en
jouer ».
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