Page 9 - Georges Themelin
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LE GAUMAIS.
Beaucoup de mots patois ressemblent et même parfois sont identiques aux mots
français. Quoi de plus normal pour deux langages ayant les même origines (surtout
latines) et ayant cohabité depuis des siècles sur le même terroir. Au cours de
l’histoire le gaumais, comme le français, a emprunté des mots à d’autres langues
(par exemple, l’allemand).
Notre patois est riche et comporte de nombreux synonymes. Mais chacun de
ceux-ci apporte une nuance différente. Il faut donc être prudent dans le choix de
ceux-ci.
Mots nouveaux.
Si nous voulons que notre patois reste une langue vivante nous devons pouvoir
nommer toutes les inventions nouvelles. Dès lors comment faire?
«Patoitiser» les mots français comme par exemple on a fait il y a un siècle pour le vélo
qui est devenu el vèlo.
Inventer un mot nouveau ou une périphrase qui désigne chaque nouvelle invention.
Mais la difficulté est la nécessité que chacun utilise la même, sinon on ne se comprend
plus. Exemple : la télévision pourrait se nommer : la boîte aveu des imâdges qui boudgeant. Mais
alors, il faudrait que chacun utilise la même périphrase. La solution la plus facile ne serait-
elle pas d’employer «la tèlè(vision)?»
Orthographe.
J’ai utilisé l’orthographe la plus proche possible du français (la suivant même dans ce
qu’elle a parfois de plus illogique). De cette manière, j’espère être lu et compris plus
facilement même par les non-spécialistes et les débutants. Voire par des francophones
éloignés de la Gaume.
Prononciation.
La prononciation est très difficile à transcrire (d’autant plus qu’elle varie souvent d’un
village gaumais à un autre. La meilleure solution serait qu’un support audio accompagne
l’écrit.
Notre langue gaumaise a une musique, un rythme qu’on doit respecter. Certaines
syllabes doivent être traînantes.
Parfois, on ajoute une lettre par raison d’euphonie (pour deux voyelles qui se suivent).
Exemple : i arrive devient i-l arrive.
I arrivant devient i-s arrivant (le «s» se prononce «z».)
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