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Paul Siméon

Né à Arlon le 25 novembre 1922.
Décédé à Sainte-Ode le 8 avril 2008.

 

 Évocation par Émile Pêcheur (Saint-Hubert)

    Paul Siméon est né à Arlon le 25 novembre 1922. Il est arrivé à Saint-Hubert à l’âge de deux ans, son père, étant gendarme, venait d’être désigné pour la brigade locale.

    Il va faire partie du groupe d’enfants du Fays qui tous les jours se réunissaient sur la place aux cinq marronniers pour des parties interminables de football. Paul était attendu comme le messie car nous ne « schootions » que dans des balles mousses et lui possédait déjà un vrai ballon, à son apparition accueillie par « Vla Siméon ! » nous poussions de cris de joie intenses.

    Il va suivre les cours de l’École Moyenne de l’État, six primaires et trois moyennes. De mon côté, élève des Frères Maristes, je suis aussi les cours des primaires et des moyennes. Tous les deux nous nous trouvons dans une impasse car à l’époque les établissements scolaires de la ville se limitaient à cet enseignement : primaires et moyennes.

    Nous allons continuer nos études à l’Institut Sainte Marie des Frères Maristes à Arlon, moi en 1937 lui m’y rejoint en 1938, moi à l’école normale et lui aux humanités. Nous y coulons des jours heureux jusqu’au dix mai 1940.

    Réveillés comme tout Arlon à quatre heures du matin par le vacarme des ponts qui sautent nous allons prendre les chemins d’une longue évacuation, cinquante étudiants et trois Frères, qui nous conduira en Ardèche. (1)

    Là, dès la deuxième semaine, il est désigné avec six autres de notre groupe pour monter à la défense passive de Paris. Paris étant déclarée ville ouverte ils seront rejoints par les Allemands qui entrent dans la ville sans tirer un coup de feu. Il a dès lors la possibilité de rentrer en Belgique fin juin où il ne retrouve pas ses parents évacués aussi.

    Ses études terminées en 1943, il entre au Ministère de la Justice. Multipliant et réussissant les examens, il entre dans les années cinquante à la Communauté Européenne à Strasbourg où il travaillera pendant trente-cinq ans. Il revient vivre sa retraite à Florenville dans la maison de ses grands parents avec son épouse et sa fille.

    Il se met à écrire en gaumais adoptant une orthographe phonétique très personnelle qu’il défend avec bec et ongles. Il est membre de l’Académie  du Patois Gaumais.

    Il s’éteint à Sainte Ode dans l’aile des insuffisants respiratoire le 8 avril 2008.

Document aimablement transmis par Pierre Otjacques, Président du MPA

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