Dessinateur
industriel Rachecourt
Bourgmestre, conseiller provincial,
Roger LAURENT n’a trouvé le temps d’écrire que la pension
venue. Fait exceptionnel, il suit les cours du CIDWEL (1)
pour rendre son orthographe éditable.
Ses antécédents familiaux patoisants,
autant que la nécessité d’animer le village, le mettent en
situation d’écrire pour justifier l’ancestral état d’esprit
réactionnaire du village. En effet, village charnière,
Rachecourt a toujours été un bastion géographique contre la
poussée linguistique venant de l’est. L’annuelle « soirée
touffaye » du mois de mars le motive également pour
présenter des nouveaux textes, des nouvelles chansons.
Mieux, il met en chantier les mensuels « Jeudis gaumais » au
cours desquels le patois pourra s’en donner à coeur joie.
La poésie de Roger LAURENT ne se démarque pas
de la production courante en Gaume: anecdotique,
chaleureuse, moqueuse. Comment
pourrait-il en être autrement puisque même lors de veillée
mortuaire, dit-il, il y en a toujours un pour sortir une
blague!
On le sent également timoré pour appliquer
l’orthographe feller; en cela également il est très gaumais.
(in La
Poésie
actuelle en patois gaumais, Jean Joannès, La
Joyeuserie, 1992).
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