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la Semois et au Cercle Gaumais de Bruxelles. Rappelons: El Neveu
(1929), In erreur (1930, EI gros lot, In crime horripe, À
l’exposition, Les vatchîs, etc ... Cette remarquable production littéraire
reçut une belle récompense lorsqu’en 1937, à Bruxelles, le Roi lui remit
la Plaquette des Ecrivains Wallons Anciens Combattants.
Le poète gaumais est aussi parolier. Il écrit des textes de chansons
pour les compositeurs de renom, belges et étrangers, qui lui confient leurs
œuvres. Au hasard citons quelques œuvres sorties en grand t ormat
orchestre: Ça, c’est une petite femme (One-step); Mirka (Tango
argentin); Dis-moi que tu m’aimes (Foz-Trot), musique de John
Mevensen; Son P’tit Poste (One-Step), musique de O. Filsfils; Nos
Chasseurs Ardennais (Marche), musique de Henri Maisse; Mélodie
d’un soir (Slow) pour une musique de J.Rubens. En 1937 il crée à
Radio-Hainaut des chansons pour le carnaval de Binche. Tout cela fait
connaître son coin de terre; c’est sa récompense.
En 1939, il est invité à ‘I.N.R. Il y défend merveilleusement la
Gaume, au Cabaret Wallon où il chante en compagnie des équipes
liégeoises, namuroises et du Pays noir.
Mais voici l’invasion du 10 mai 1940 et l’exode vers la France. Il
trouve un refuge pendant un mois en Côte-d’Or, à Moutiers-Saint-Jean.
A peine installé, Marcel Moreaux se retrouve avec ses aptitudes, son
besoin de chanter pour rendre service. Il vit là-bas au milieu d’un groupe
de réfugiés de son pays. Son inspiration trouve un nouveau thème et
l’humoriste fait place à l’auteur de cantiques. Il en compose une dizaine
chantés par des jeunes filles belges dans la chapelle où fut baptisée sainte
Catherine Labouré.
Après son retour en Belgique, la remise en ordre de sa maison
endommagée et pillée, Marcel Moreaux s’occupe du secours aux
prisonniers. Il organise des soirées chez lui et dans les villages voisins. Le
bénéfice est consacré à l’achat de tabac pour les enfants de la région, dans
les stalags.
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