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En 1941, pour faire face aux nombreuses demandes de poèmes qu’on
            lui adresse, il édite chez Fasbender à Arlon, un recueil d’une vingtaine de
            ses  oeuvres  Presque  tous  sont  donnés.  De  nombreux  prisonniers  en
            reçoivent un exemplaire joint à leur colis de victuailles et de tabac. C’est
            comme le témoignage vivant de la présence de la petite patrie.
                Après la libération, le chansonnier, le diseur, l’auteur dramatique, le
            régisseur,  sous  la  figure  unique  d’un  Marcel  Moreaux  infatigable,
            renouent courageusement les liens avec les nombreuses activités d’avant-
            guerre. Radio-Namur-Luxembourg lui donne l’occasion de présenter en
            1951-1952 un pêle-mêle gaumais. Avec Lucien Pierre et une poignée
            d’amis, il monte une série d’émissions.
                Mais  ce  dynamisme  du  meilleur  aloi,  cette  joie  de  vivre,  cette
            communion cordiale avec ses concitoyens et de lointains et dévoués amis,
            touche à sa fin. Une grave et incurable maladie, vers les 67 ans, terrasse
            cet homme courageux et généreux. Bien que souffrant, il reste pour sa
            famille l’homme bon, patient, souriant qu’il a toujours été. Avec une
            résignation chrétienne, après avoir serré une dernière main, il s’éteint en fin
            de journée du premier janvier 1960.
                Ses  funérailles  eurent  lieu  le  5  janvier  au  milieu  d’un  immense
            concours de peuple. Des amis étaient venus de partout. Le temps était gris
            et maussade, une pluie fine tombait sans relâche. Une tristesse infinie se
            dégageait de partout, des maisons moroses, du clocher noyé dans la brume,
            du cimetière où, sur les croit, perlaient et glissaient des larmes de pluie. M.
            Radelet, au nom de tous les anciens combattants et invalides de guerre de
            la région, retraça la belle carrière militaire du défunt. C’était celle d’un pur
            héros de la guerre 1914-1918.
                Marcel Moreaux était titulaire des distinctions suivantes : Croix du
            feu, Croix de guerre avec deux palmes, Médaille militaire, Médaille de
            l’Yser, Croix de l’Yser, Médailles de Liège, Médaille de la Victoire,
            Médaille  Commémorative  ornée  d’une  barrette  en  vermeil  et  trois  en
            argent, Chevalier de ‘Ordre de  Léopold II  avec glaives, Chevalier de


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