Page 458 - Georges Themelin
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Novembre
Tout ce qui est nouveau est beau : in nouvî ramon ramoune mieux (un nouveau balai balaie
mieux), les nus ramons ramounant vlati (les nouveaux balais balaient volontiers), tout nouvî
tout bî (tout nouveau tout beau.
Il n’y a rien de nouveau : c’est toudjous l’mîme air èt la mîme tchanson (c’est toujours le
même air et la même chanson.)
Nouveau-né : in afant qui vint d’vènu aû monde.
Une nouveauté : âque dè nouvî (quelque chose de nouveau.)
Jusqu’à nouvel ordre : djusqu’à quand on l’dèrait (jusque quand on le dira.)
Nouvellement : nouvel’mat, d’pûs in p’tit taps (depuis un petit temps), dârint’mat
(dernièrement.)
Renouveler : r’nouv’ler.
Renouveler sa garde-robe : sè r’nipper.
Nouvel An : el nouvel an.
Je vous souhaite une bonne année : djè v’la souhâte bounne (je vous la souhaite bonne.)
Réponse : à vous, également : à vous parémat ou à vous la pareille (à vous pareillement
ou la pareille.)
Au Nouvel An, les journées augmentent un peu : au Nouvel An, les djous crèchant d’in
pas d’in afant (les jours augmentent d’un pas d’enfant.)
Les jours augmentent d’un saut de puce à la sainte Lucie, d’un pas d’enfant au Nouvel An, et
aux Rois, on s’en aperçoit : les djous crèchant d’in saut d’pûce à la sainte Luce, au
Nouvel An d’in pas d’afant, èt aux rois on s’a-n aperçoit.
Nouvelles (des nouvelles fraîches) : des nouvelles toute tchaûdes (toutes chaudes.)
Quelle nouvelle : qué nouvelle, qué nouvalle, gn’è rin d’nu (il n’y a rien de neuf.)
Faire courir un bruit, une nouvelle : brûter.
Annoncer une nouvelle partout : clairounner, bassiner.
Je viens voir si vous avez des nouvelles : djè vins aûx nouvelles, djè vins voir si gn’è rin
d’nu (je viens voir s’il n’y a rien de nouveau.)
Quelles nouvelles, mon ami ? – Réponse possible : je n’en connais pas : qué nouvelles,
parent? – Les v’là toutes, là ma foi (les voilà toutes, ma foi.)
Je ne connais pas de nouvelles : en fait d’nouvelles, djè n’a-n â qu’des vieilles (en fait de
nouvelles, je n’ai que des vieilles.)
Les mauvaises nouvelles on ne les sait que trop vite : les mauvaîses nouvelles on n’les saît
qu’trop vite.
Les bonnes nouvelles marchent et les mauvaises courent : les bounnes nouvelles
martchant èt les maûvaises courant.
Pas de nouvelle, bonnes nouvelles : pont d’nouvelle, bounne nouvelle.
Qui ne donne plus de ses nouvelles : on n’a r’voit ni pî ni quoue (on n’en revoit ni peau ni
queue) .
Novenbre : nôvembe.
Le deux novembre : el deûx d’nôvembe.
Noyau : in neuyon, in nouyon.
Noyer : noyi.
Se noyer : ès noyi.
Celui qui veut noyer son chien dit qu’il est enragé : el çu qui veut noyi s’tchin dit qu’i-l
est aradgi.
Nu, à l’air libre : au bîne, tout neu, aveu rin su l’dos, à cul nu.
Le bas du corps nu : à cul nu, el cul aû bîne.
Être nu : montrer sa misîre.
Vêtu seulement d’une chemise : à cul pannî, à pannî volant.
À pieds nus : à pîds dètchaûx.
Nudiste : in nudisse.
Nuage : in nuadge, ène nuâye.
Nuage en forme d’arbre : in âbe d’Abraham.
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