Page 463 - Georges Themelin
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Occuper (s’)
Il est obstiné : vès n’sarains l’fâre tchîdgi d’idée (vous ne sauriez le faire changer d’idée), i
va continuer ainla djusqu’aû tchu (il va continuer comme ça jusqu’au bout), i-l è ène
heure (il a une tête-il est têtu.)
Il refuse obstinément de : i n’è m’ à la heure dè (il n’a pas à la tête de.)
Obstruer : boûtchi.
Obtenir : obtènu, obtinre, r’cèvoir.
Vous n’obtiendrez rien de lui : vès n’arez rin d’lu.
Obus : in ôbus.
Obtus, sournois, têtu : artu.
Occasion : l’occâsion.
Occasionner : occâsiounner.
Ça m’a occasionné des ennuis : ça m’è amoûné des ennuis.
Occasionnellement : pa des côps (par – des – fois), ça arrive què.
C’est l’occasion : ça vint bin à raf.
Attendre l’occasion pour la saisir : s’a t’nu d’près.
Ce n’est pas toujours les mêmes qui doivent profiter des bonnes occasions : cè n’est m’
toudjous fîte pou l’mîme saint (ce n’est pas toujours fête pour le même saint.)
J’aimerai aussi profiter de cette occasion : bache ta saille què ma gaye bouviche (baisse
ton seau que ma chèvre boive.)
Toutes les occasions sont bonnes : i tade à toutes les nasses (il tend à toutes les nasses.)
Il a sauté sur l’occasion : i-l è profîté d’l’occâsion, quand on tint la pouille, i faût la
pleumer (quand on tient la poule, il faut la plumer.)
Opportunité : a rèv’nant d’Vîrton, dj’â eû ène occâsion : en revenant de Virton, j’ai été
chargé par une voiture.
Voiture d’occasion : ène auto d’renconte.
C’est lui qui a occasionné l’accident : c’est lu la cause dè l’accident.
Occident : el coûtchant.
Occiput : la hanette.
Il a reçu un fameux coup de bâton sur l’occiput : i-l è ramassi in vrai côp d’bâton su la
hanette.
Occulter : catchi.
Occulter une pièce : catchi l’djou.
Occuper (s’) : (s’) occuper.
Celui qui s’occupe de ce qui ne le regarde pas : in cafiâ.
Homme qui s’occupe à des choses de femmes : in pounâ, in pounî.
Occupé à un travail : anœuvré, anouvré.
Je me suis occupé au jardin : djè m’â anœuvré das l’ méche.
Occupation : l’occupâtion (guerre ou activité.)
L’occupation a duré quatre ans : l’occupâtion è deuré quate ans.
Je suis occupé à ça : djè sûs après ça.
Il cherche une occupation : i tchârtche âque à fâre.
Occupation, passe-temps : ène dèsannôye.
Occupation : ène bèsougne, ène ouvradge, don pass’mat d’taps.
Ne pas s’en occuper, rejeter plus loin, plus tard : s’taper ari.
Il ne faut pas s’occuper des affaires des autres : ç’qui n’cût m’ pour lu, i faût l’lâyi brûler
pou les aûtes (ce qui ne cuit pas pour soi, il faut le laisser brûler pour les autres), i faût
toudjous hand’ler d’vant s-n huche avant d’vouloir nettîr el trottoir don voisin (il faut
toujours nettoyer devant sa porte avant de vouloir nettoyer le trottoir du voisin.)
Il est très occupé : i-l est tout plî à fâre, i n’resse djamâs à n’rin fâre (il ne reste jamais à
ne rien faire), i n’arrête-mi.
Cette place est-elle occupée : i gn’è quèqu’inque touci?.
Les Allemands occupaient la Belgique : les All’mands ataint mâtes dè note pays.
L’occupant de la maison : el çu qui y d’more ou qui resse toulà.
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