Page 464 - Georges Themelin
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Octobre
Il s’occupe de timbres : i fât das les timbes.
Il s’occupe de ses parents : i prend sougne dè ses parats (il prend soin de ses parents.)
Je ne m’occupe pas de ça : djè n’mè meule mi d’ça. Ne t’occupe pas de ça : nè t’meule mi
d’ça.
Octobre : octôbe.
Octogénaire
Il est octogénaire : i-l è das les quatre-vingt.
Octroyer : bailli (donner.)
Oculaire : dè l’œil.
Un témoin oculaire : quèqu’inque qui è vû tafât (qui a vu tout.)
Oculiste : in oculisse.
Odeur : ène odeûr, elle est fine, piquante, puante, dè brûlé (de brûlé) dè rafroumé (de
renfermé), dè moût (de mort), dè peûrri (de pourri), dè camoussé (de moisi), dè cujine
(de cuisine), dè feumi (de fumier), …
Il y a une odeur bizarre, ici : ça sate in gout touci (ça sent un goût – une odeur – ici), gn’è
âque qui node drole, touci (il y a quelque chose qui sent bizarrement ici.)
Il y a une bonne odeur : ça node bon.
Il dégage une odeur d’alcool : i pue la goutte (il pue l’alcool.)
Odorat : el nodû.
Celui qui a bon odorat : in nodâ (ou qui prévoit bien.)
Odieux : dègoutant.
Œil : in quinquet, in œil (des œils.)
Œil brouillé par manque de sommeil, mal ouvert : in œil couvisse.
Œil de bœuf : in œil dè bu.
Baisser les yeux quand on est confus : blauser, blavater.
Rouler, équaquiller des yeux : roûyi des œils, èquarquîr, fâre des œils coumme in bouc à
la plaûve ou coumme des bawettes dè câve (comme des soupiraux.)
Ouvrir les yeux après le sommeil : dècouvissi.
Cligner, baisser les paupières à cause du soleil : cleumer, cleum’ter, cleum’tîr, bloûtir.
Écoulement des yeux causé par des barbes d’orge, de seigle : la mayette.
Qui a mal aux yeux : dèsœilli.
Celui qui a les yeux chassieux : in tchie p’aux œils.
Il a des yeux perçants : i-l è des vrais œils! (il a de vrais yeux), i t’è deux œils, djè n’tè dis
qu’ça ! (i t’a deux yeux, je ne te dis que ça), ses œils n’atant m’ piqués des vîches (ses
yeux ne sont pas piqués des vers.)
Il a les yeux bien ouverts : i-l è les œils dècouvissis (il a les yeux dessilés.)
Avoir les yeux équarquillés : fâre des œils coumme des salières ou coumme des
assiettes (faire des yeux comme…), i roûye des œils coumme in vichaû (il roule les yeux
comme un putois.)
Il a les yeux exorbités : i fât des œils coumme ène guernouille a coûtche (il fait des yeux
comme une grenouille en couches.)
Yeux ronds et perçants : des œils dè hourette (des yeux de chouette.)
Œil au beurre noir : in noir œil.
Il louche : i-l è in œil qui rwâte su Harnoncou èt l’aute su Vîrton (il a un œil qui regarde
sur Harnoncourt et l’autre sur Virton), i-l è in œil qui dit merde à l’aute.
Il faut se méfier de ceux qui louchent : i faut s’mèfîr des louch’quârts : quand i
t’rèwâtant, i n’tè voyant m’ èt quand i n’tè roîtant m’, i t’voyant! (il faut te méfier de
ceux qui louchent : quand ils te regardent, ils ne te voient pas et quand ils ne te regardent
pas, ils te voient.)
Jeter un coup d’œil : taper in côp d’œil, taper sa vue su…
Baisser les yeux : bachi les œils.
Avoir quelqu’un à l’œil : Avoir toudjous les œils su… (avoir toujours les yeux sur.)
Il n’a d’yeux que pour… : i n’è des œils què pou….
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