Page 174 - Georges Themelin
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Coup

               Coup (mauvais) : in (mauvais) côp, in côp (= aussi une fois.)
                    Il a encore fait des choses répréhensibles : i-l a-n è co fât des belles.
                    Un coup de trop (la goutte qui fait déborder le vase) : in côp d’trop.
                    Coup de soleil : in côp d’sèlo.
                    À grands coups, avec force : à grands côps.
                    Il a fait son coup : i-l è fât s’vî (il a fait son veau.)
                    Il fait son coup discrètement, en silence : i-l estranle la pouille sas la fâre criyi (il étrangle
                    la poule sans la faire crier), i fât s’côp qu’on y è rin vû (il a fait son coup qu’on y a rien vu.)
                    Il n’est pas trop courageux : i n’est m’ deux côps trop couradgeou.
                    On dira encore que c’est moi le coupable de : djè s’râ co aû nom dè.
                    Il ne fait que des mauvais coups : i n’a réve mi ène bounne (il n’en rêve pas une bonne), i
                    n’a fârait m’ ène bounne (il n’en fera pas une bonne), i les fât toutes (il les fait toutes – les
                    mauvaises actions), quand i-l a fârait ène bounne i s’rait pus târd qu’i n’est (quand il en
                    fera une bonne, il sera plus tard qu’il n’est.)
                    Celui qui ne veut pas recevoir un coup ne doit pas aller où on se bat : el çu qui n’veut m’
                    avoir in côp n’doit m’ aller où ç’qu’on s’batte.
                    Tout d’un coup, tout à coup : tout d’in côp.
                    Il était dans le coup : i-l atout aveu les aûtes (il était avec les autres.)
                    D’un coup, subitement : d’in côp.
                    Coup d’essai : in côp pou essayi ou pou voir.
                    Tenter le coup : essayi in côp.
                    Sur le coup de midi : su l’côp d’mîdi, aux environs d’mîdi.
                    Il  criait  avant  de  recevoir  les  coups  de  bâton  comme  un  chien  :  i  criout  avant  l’côp
                    coumme les tchins.
                    Un coup dans l’eau : in côp d’pîrte (un coup de perte.)
                    Donner de grands coups au hasard : ferdäyi.
                    C’est un mauvais coup dont on ne connaît pas l’auteur : c’est co in côp des Gomez (c’est
                    encore un coup des Gomez, famille de Habay.)
                    Frapper à coups de couteau : pûji.
                    Être aux cent coups : èn’ pont fâre dè bin.
                    En coup de vent : rouf èt rouf, en côp d’vat, coumme in aheuré.
                    Sur le coup : su l’moumat.
                    Contre-coup : in r’zoguet.
                    Par trois fois, à trois reprises : pa troîs côps.
                    Un coup de collier (gros effort soudain) : in côp d’collé.
                    Préparer un mauvais coup : choriner.
                    Celui qui prépare un mauvais coup : in chorinâ.
                    Être dans le coup, être au courant : ête à la coule.
                    Tenir le coup : t’nu bon (tenir bon.)
                    Ça vaut le coup : ça vaût la poûne (ça vaut la peine.)
                    Coup donné à quelqu’un et qui laisse une trace : ène beuille (également sur une carrosserie.)
                    Déformation d’un métal suite à une bosse : ène beuille, ène cabosse.
                    Cabosser : cabossi.
                    Coup dur : ène atoute.
                    Coup sur coup, d’affilée : côp su côp.
                    Donner un coup bruyant : bouchi, bèraûder.
                    Suite de coups bruyants : in bèraûdadge.
                    Donner un coup violent à une personne : maquer, suquer (coup de corne ou de tête.)
                    Donner ou recevoir un coup dans les testicules : afoler.
                    Il tient le coup : i tint l’côp.





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