Page 256 - Georges Themelin
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Entasser
Entasser (s’) : (s’) atassi, (s’) amonci, (s’) amonç’ler, acuv’ler, mette a tâs.
Entasser les gerbes (de paille) : atèch’ler, ratèch’ler (à nouveau.)
Entendre : oyi (dj’oûs ou dj’oûye (j’entends); dj’oyans (nous entendons), dj’oyous (j’entendais),
dj’oûrans (nous entendrons.)
Il fait semblant de ne pas entendre : i fât l’çou qui n’oûye mi (il fait celui qui n’entend pas.)
Il a fait comme s’il n’avait pas entendu (l’insulte, …) : i n’è m’ fât mention.
À l’entendre… : à l’oyi…
On ne l’entend pas plus qu’une chenille sur un chou : on n’ l’oûye mi d’pus’ qu’ène
houline su in tchou.
Il n’entend que ce qu’il veut entendre : i n’oût què ç’qu’i veut oyi.
Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd : cè n’est m’ tchû das in pot trawé (ce n’est
pas tombé dans un pot troué.)
À bon entendeur, salut : à ç’t’heûre, vès savez quoi (maintenant, vous savez quoi – ce qu’il
en est.)
Je l’ai entendu dire : djè l’â oyi dère.
Il ne l’entend pas de cette oreille : i n’est m’ d’accoûrd.
À l’entendre : si on veut l’chûre (si on veut le suivre.)
Faites comme vous l’entendez : fayez coumme vès v’lez (comme vous voulez.)
Qu’entendez-vous par là : qu’est-ce què v’veulez dère aveu ça (qu’est-ce que vous voulez
dire avec ça.)
J’ai du mal à croire ce que vous dites : dj’oûs bin ç’què v’dijez, mâs (j’entends bien ce que
vous dites, mais.)
Il a entendu des bruits, mais il ne sait pas quoi au juste : i-l è oyi brâre in vî, mâs i n’sait
das qué ètaûle (il a entendu braire – ou pleurer – un veau, mais il ne sait dans quelle écurie.)
Entendement, compréhension : la comperneûre.
On ne t’a pas entendu arriver : t’ès mins tes pantoufes dè voleûr (tu as mis tes pantoufles
de voleur.)
Entendre (s’) : s’atade, s’arrandgi.
Avec qui on peut s’entendre facilement : atadaûle.
Celui avec qui on s’entend difficilement : (in) câgnou.
Entente : l’atad’mat.
Bien entendu : bin entendu (pron. bine - binentendu), naturell’mat, bin sûr.
Cela va de soi : coumme dè bin entendu.
Ils s’entendent bien : i n’fayant qu’inque (ils ne font qu’un), i sant coumme cul èt tch’mîje
(ils sont comme cul et chemise), i s’attadant coumme deûx fréres (ils s’entendent comme
deux frères.)
Ils ne s’entendent pas bien : i sant coumme tchin èt tchat (ils sont comme chien et chat),
coumme l’âwe èt l’fû (comme l’eau et le feu.)
Ils s’étaient entendus à l’avance : i s’avaint bailli l’mot (ils s’étaient donné le mot.)
Il fait tout pour que les gens s’entendent bien : i n’dèmande qu’à mette les dgens
d’accoûrd (il ne demande qu’à mettre les gens d’accord.)
Ce n’est pas toujours facile de s’entendre avec ses gendres ou ses brus : dgenres èt brus
sant des afants des aûtes (gendres et brus sont des enfants des autres.)
Ils ne s’entendent plus très bien : atère zoux, ça n’va pus qu’d’ène fesse (entre eux, ça ne
va plus que d’une fesse), ça va coumme su des rues carrées (ça va comme sur des roues
carrées.)
C’est entendu : d’accoûrd, c’est conv’nu, coumme on è dit (comme on a dit.)
Comme de bien entendu : coumme dè djusse (comme de juste.)
Ils ne sont pas parvenus à s’entendre : i n’s’avant sû s’ mette d’accoûrd (ils n’ont pas su se
mettre d’accord.)
S’y entendre : s’y counneute (s’y connaître.)
Il ne s’y entend pas : i s’y counneut coumme in avûle das les couleûrs (comme un aveugle
dans les couleurs), coumme in marchaûd das les hoûrlodges (comme un maréchal-ferrant
dans les horloges.)
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