Page 262 - Georges Themelin
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Épouse

                    À l’époque de notre jeunesse : dè note taps (de notre temps.)
                    À l’époque des châteaux-forts : don taps des tchatîs.
                    C’était la belle époque : ç’atout l’bon taps.
                    À cette époque-là : das ç’taps-là.
               Épouse : la feumme, la bourdgeoise, la patronne, la dgen.
                    Épouser : s’marier aveu.
                    Il  vaut  mieux  choisir  une  épouse  jeune  et  en  bonne  santé  :  i  vaut  mieux  couri  après
                    s’tchèvaû què dè l’rèl’ver pa la quoue (il vaut mieux courir après son cheval que de le
                    relever par la queue.)
                    Son épouse est paresseuse, il doit faire beaucoup lui-même : s’i va bin à l’âwe, i n’arait m’
                    soi (s’il va bien à l’eau – chercher l’eau lui-même – il n’aura pas soif.)
               Épousseter : poustrer, fâre les poussîres, dèpouss’ler.
                    Époussette : el poustrû.
               Épouvantail : in èpouvantail, in èchaurou, in djean-bounhoumme, in mann’quin.
               Épouvanter : fâre avoir peûr, foute la pette, èpouvanter, èchaurer (effrayer.)
                    Épouvantable : terribe (pron. terrip’.)
               Épouvante : l’èpouvante, in èpouvant’mat.
               Époux : l’houmme.
                    Son époux : s-n’houmme.
               Épreuve : ène èpreuve.
                    On va le mettre à l’épreuve : dj’allans voir ç’qu’i vaût (nous allons voir ce qu’il vaut), on va
                    l’mette à l’èpreûve, djè v’lans savoir ç’qu’i-l è das la tîte (nous voulons savoir ce qu’il a
                    dans la tête) ou das l’vate (dans le ventre.)
                    Je les ai éprouvés : djè les â essayis.
                    Il a une gentillesse à toute épreuve : on peut lî d’mander tout ç’qu’on veut.
                    Une santé à toute épreuve : ène santé d’fîr (santé de fer.)
                    Il éprouve un peu de honte : i-l atout ène miette hontou (il était un peu honteux.)
               Éprouvé, frappé par les épreuves) : accâblé, arrandgi.
               Éprouver une sensation : r’senti.
               Épris
                    Elle en est fort éprise : elle a-n est fine sotte (elle en est tout à fait folle.)
               Épuisé : ahané, cranté, radu, adné, drané.
                    Il est épuisé : i n’a peut pus, i-l est prêt à tchûre toulà (prêt à tomber là), i n’sarout pus
                    (il ne saurait plus ), i n’è pus d’pattes (il n’a plus de jambes), i n’sarout pus dère pî (il ne
                    saurait plus dire « pain»), i n’sait pus haye, i n’sait pus l’ver les pattes, i-l est pou tchûre
                    à la roûye (il va tomber dans le sillon – il va tomber d’épuisement.)
                    Épuisement : el dranadge.
                    S’épuiser (réserve) : s’vûdi (se vider), dèqueuv’ler (faire baisser le niveau.)
                    On a épuisé le sujet : gn’è pus rin à dère là-d’sus (il n’y a plus rien à dire là-dessus.)
                    La terre est épuisée : la tîrre è dèv’nu trop paûve.
               Équarrir, dégrassir.
               Équarrir un bois : tcharpater.
               Équarrissage (pour animaux crevés) : la carcan’rie.
               Équerre : l’èquérre.
                    En angle droit : d’èquérre.
                    Outil pour prendre et reproduire un angle : la fausse èquérre.
               Équilibré : d’aplomb (bien stable.)
                    Équilibre : l’èquilibe.
                    Retrouver son équilibre : s’rattaper.
                    Il y a équilibre entre les deux : i sant tous les deûx aû mîme point (ils sont au même
                    point.)
               Équilibriste : in èquilibrisse.
                    Déséquilibré : prêt à tchûre (v. vaciller.)



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