Page 273 - Georges Themelin
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Excuse
Exaucer
J’ai été exaucé : dj’â eû ç’què dj’avous d’mandé ou ç’què dj’vèlous.
Excédent : ç’qu’i gnè d’trop (ce qu’il y a de trop.)
Ça n’excédera pas cent francs : ça n’coutrait m’ pus’ què cent francs.
Excellent : fâmeûx, estra, on n’sarout meilleûr.
C’est excellent : c’est don « qu’a-n n è-t-on» (c’est du «que n’en n’a-t-on » – on aimerait en
avoir plus ou plus souvent), qu’a-n n’è-t-on tchaque côp què ç’n’est m’ la fîte (que n’en
as-t-on chaque fois que ce n’est pas la fête – on aimerait en avoir tous les jours, même si ce
n’est pas jour de fête), v’a fârains vos hauts djous (vous en feriez vos beaux jours), ça
n’est m’ fât pou les tchins (ce n’est pas fait pour les chiens.)
Excentrique, révolutionnaire : èvaltouné.
Excepté : à pârt, excepté.
Exception : ène exception.
Exceptionnel : coumme i gn’a-n è pont, dè tous les djâbes.
Un ouvrier exceptionnel : in mâte ouvri.
C’est exceptionnel : c’est âque (là) (c’est quelque chose, = également c’est malheureux.)
Excès : tout ça c’est des côps d’après mînût (excès nocturnes.)
À l’excès : a flache, a r’doche (v. beaucoup, quantité.)
À l’excès avec un adjectif : four (ex. : fourbouli, bouilli à l’excès.)
C’est plein à l’excès : c’est four plî.
Excès dans le boire, le manger : la godâye.
Les excès se paient : ça s’päye, les bétîses.
Les excès de nourriture sont néfastes : cè n’est m’ bon d’mîdgi d’trop (ce n’est pas bon de
manger trop.)
Il a eu des excès de langage : i-l a-n è co lâtchi des belles.
Il a été pris pour excès de vitesse : i s’est fât ramassi paç’qu’i filout trop raide.
Le préfixe pour indiquer un excès : four ; par exemple : fourcrèchi (grandir trop vite),
fourneûrri (nourrir exagérément), fourmougni (manger plus que sa part…)
Excessivement : d’trop, foût (fort.)
Exciter un chien pour qu’il se lance sur : hessi, hexi, hinsi, hèrer, ahoudi, ahessi (= aussi inciter à
travailler.)
Pour inciter un chien à l’attaque : kss!kss!
Exciter, mettre en colère (v. ce mot) : fâre aradgi.
Excité : animé (v. énervé.)
Exciter une personne, la dresser contre une autre : animer.
Il les a excités l’un contre l’autre : i les è hinsi l’inque conte l’aûte.
Il m’excite, m’énerve, fait monter ma colère : i m’fât monter à la chieule (à l’échelle.)
Ils sont excités, en effervescence : i sant a harlame, i sant anéres.
Personne toujours excitée, qui ne réfléchit pas : in èvaltounné.
Elle sait comment exciter un homme : elle sait bin coummat ç’qu’i faût fâre pou
èchauffi in houmme.
S’exciter : s’embâller, trigaler, ès dèmoûner.
Il m’excite à mal agir : i m’poûsse à maû fâre.
Femme qui excite les hommes, allumeuse : ène exciteûse.
Exclamer (s’) : criyi, djîquer.
Exclure : ravoyi (renvoyer), foute à l’huche (mettre à la porte.)
Exclusivement : soûl’mat (seulement), rin què (rien que.)
Excroissance : ène fourcrècheûre.
Excusable : escusâbe.
Excuse : ène escûse.
Excuse embrouillée et longue : ène ratournîrie, in raborborium.
Les excuses sont faites pour s’en servir : les aûlûges sant fâtes pou qu’on les perniche
(les sornettes sont faites pour qu’on les prenne.)
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