Page 283 - Georges Themelin
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Faner
Fameux : fâmeux, mâte - ex : in mâte maçon (un fameux maçon), vrai (in vrai fou), rude (in
rude côp) (un fameux coup), vara (in menteûr vara), fin (i-l est fin fou.)
Fameusement : fâmeûs’mat.
Ce n’est pas fameux : ç’n’est rin d’râre.
En voilà une fameuse : a v’là ène belle (étonnante.)
Familiarité
Nous n’avons pas gardé les cochons ensemble, n’est-ce pas : djè n’avans m’ wardé les
pouchîs assène, noume.
Famille : la famille.
Réunion familiale : ène rèunion d’famille.
Les allocations familiales : les allocâtions pou les afants.
Notre famille : nos dgens.
Famille du côté de l’épouse : la belle-famille, la famille don coté d’la feumme.
Famille du côté du mari : la famille don coté d’l’houmme.
Famille de mon côté : ma prope famille .
Parenté proche ou éloignée : les protches parats ou les parats d’aû lon.
Il vient d’une bonne famille : i provint d’bounne famille.
Il vient d’une mauvaise famille : i soûrte d’ène paûve culotte (d’un pauvre pantalon.)
Certains préféreraient cacher leurs origines : tchaquin sait bin dè d’où ç’qu’i d’vint mâs pus
d’inque wâte à l’catchi (chacun sait bien de où il vient mais plus d’un essaie de le cacher.)
Il ressemble à ses parents (défauts ou qualités) : c’est d’famille (c’est de famille), i tint ça
d’ses parats (il tient ça de ses parents), i n’rènîrait m’ ses parats (il ne reniera pas ses
parents), afant d’tchat mîdge vlati des souris (enfant de chat mange volontiers des souris),
i-l è ça das l’sang (il a ça dans le sang), on n’tère don satche què ç’qu’i gn’è d’das (on ne
tire du sac que ce qu’il y a dedans.)
Il faut respecter ses parents : les parats ç’n’est m’ des tchins (les parents, ce ne sont pas
des chiens.)
Dans cette famille, ils s’entraident : i s’tènant tourtous (ils se tiennent tous.)
À trop se fréquenter, on finit par se brouiller : quand on s’voit d’trop, on n’sè voit pus
(quand on se voit trop, on ne se voit plus.)
On ne voit la famille rassemblée que lors des enterrements : on n’sè voit qu’aûx aterr’mats
(on ne se voit qu’aux enterrements.)
Les générations se suivent : coumme les vîs choufflant, les jeûnes dansant (comme les
vieux soufflent, les jeunes dansent – les vieux maintenant se reposent et les jeunes prennent
leur place dans les activités) .
L’entente est meilleure dans les grandes familles : on s’atade bin mieux das les grandes
familles.
Familier : qu’on counneut bin, qu’on hante (qu’on fréquente.)
Il ne se familiarise pas volontiers : i n’socène mi vlati.
Une voix familière : ène voix qu’on counneut bin.
Un endroit familier : ène place què dj’counneus bin, où ç’què dj’â ètu bin des côps (où
je suis allé souvent.)
Fanatique : in aradgi.
C’est un fanatique des jeux de cartes : i djoûrout aûx cârtes el cul das ène saille d’âwe (il
jouerait aux cartes le cul dans un seau d’eau.)
Fanes : les coûtons (grosses nervures des feuilles), les haûtons (balle de denrée.)
Fanes des pommes de terre : les hatis, les favas.
Tiges de choux restant sur place après la récolte : les ragosses.
Fané : flâ, flâci, dècreupi (pour une personne.)
Tout est fané, couché sur le sol : tafât est flache.
Faner : flâci.
Faner (foin) : fèner, r’fèner (à nouveau.)
Fenaison : la f’naû.
Faneur : in fènou (fènoûse.)
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