Page 292 - Georges Themelin
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Fève
Fève : ène féve.
Féverole : ène djoguette.
Février : fèvrî.
Fiancé : in bounami (ène bounamie), el proumins (la pouminche), el futur (la future.)
Fiancés : les galants (filles et garçons), les fiancés.
Se fiancer : ès fianci.
Fiançailles (période) : el frèquentadge, el courtisadge, les fiançailles, les accordâilles.
Fêter les fiançailles : fîter l’atrée (fêter l’entrée – libre entrée de la maison accordée a celui
qui courtise la fille.)
C’est aujourd’hui qu’ils se fiancent : c’est anû l’martchi (c’est aujourd’hui le marché.)
Plaire : bin plâre, tchûre das l’œil (tomber dans l’œil.)
Avoir des vues sur : avoir ses idées par là (avoir ses idées par là.)
Tourner autour d’une fille : toûner aûtou, ête das ses cottes (être dans ses jupes.)
Elle est parvenue à le harponner : elle s’est bel èt bin foutu dasses bras (elle s’est bel et
bien fichue dans ses bras.)
Elle prendrait n’importe quel garçon : elle prenrout in tchin aveu in tchapî (elle prendrait
un chien avec un chapeau.)
Il ne faut pas acheter un chat dans un sac : i n’faut m’ ach’ter in tchat das in satche (avant
de s’engager pour un éventuel mariage, il faut bien connaître la situation.)
Il est possible de trouver un (une) fiancé (e) même si on est laid : i gn’è m’ si lâde marmite
qui n’trouviche ès coûchî (il n’y a pas si laide marmite qui ne trouve son couvercle.)
Celui qui va chercher une femme au loin, c’est pour tromper ou être trompé : el çou qui va
aû lon pou trouver ène feumme, c’est pou tromper ou ête trompé.
Tourner autour d’une fille : toûner aûtou, couri après (courir après), fâre des avances
(faire des avances), avoyi des complîmats (envoyer des compliments.)
Être très amoureux : ête bin prins (être bien pris.)
Trouver chaussure à son pied : trouver tchausseure à s’pîd.
Faire la cour : courtiser, frèquenter, caûser aveu (causer avec : début), t’nu les pids
tchauds (tenir les pieds chauds – cour assidue.)
Aller faire la cour : aller voir les féyes (les gachons.)
Permettre à un garçon de faire la cour à la fille de la maison : bailli l’atrée d’la mâjon.
Demander aux parents la permission de venir faire la cour à leur fille : d’mander l’atrée ;
avoir cette permission : avoir ès-n atrée, fâre l’ollâye (faire le couloir – avoir la permission
de rester seuls pour parler dans le couloir de la maison de la fille.)
Quand on a des filles, il faut les surveiller : quand on è des pouillettes, on r’sârre la
poûrie (quand on a des poulettes, on ferme le poulailler.)
Surveillez vos filles car mes garçons sont en liberté : wâtez à vos pouillettes, djè laûtche
mes coqs (surveillez vos poulettes, je lâche mes coqs.)
L’amour fait faire des choses étranges : tout ç’què l’amour fât fâre!(tout ce que l’amour fait
faire!)
Pour des amoureux qui n’arrêtent pas de s’embrasser : qué fricassâye dè mugîs! (quelle
fricassée de museaux.)
Se faire prendre sa fiancée : ès fâre cherber.
Il faut un minimum de jalousie : in tchin qui n’est m’ djaloux dè s-n os, c’est ène rosse
(un chien qui n’est pas jaloux de son os est une rosse.)
Il n’est pas pressé de se mettre la corde au cou : i-l è bin l’taps dè s’mette la coûrde aû cô.
Tant qu’ils sont fiancés, ils se montrent sous leur meilleur jour : tant qu’i n’sant m’ mariés,
i n’montrant m’ zous dats (tant qu’ils ne sont pas mariés, ils ne montrent pas leurs dents.)
Fiable : fiâbe, qu’on peut s’y fier.
Il n’est pas fiable : gn’è pont d’fiance a lu.
Fibreux : tiyant.
Ficaire (fausse renoncule) : el fiac’.
Ficelle : la ficelle.
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