Page 296 - Georges Themelin
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Fin

                    Finaliste : in finalisse.
                    Finissage : el finissadge, el finichadge, l’atcheuv’mat.
                    Finalement : finâl’mat, pou fini.
                    Vas-tu te taire finalement : tè vas t’târe à la fin.
                    C’est fini, oui (on demande d’arrêter) : c’est tout à ç’t’heûre.
                    Le morceau final : el dârin bouquet.
                    À la fin, en fin de compte : pou fini, à la fin des fins, en dèfinitif.
                    À quelqu’un qui disait « j’ai fini » : dj’â fât, on répondait parfois « si vous avez fini, mettez
                    des cendres dessus» : si v’ez fât, mettez des çades dessus (dj’â fât = aussi j’ai déféqué.)
                    Il faut finir, même si ce n’est pas bien fait : bin ou maû, faût qu’ça souche fât (bien ou
                    mal, il faut que ce soit fait ou fini.)
                    On n’en voit pas la fin : on n’a voit m’ el tchu.
                    Vers la fin : su la fin.
                    Les meilleures choses ont une fin : gn’è si belle fîte qui n’voit m’ vènu s’mercredi (il n’y a
                    pas si belle fête qui ne voie venir son mercredi – sa fin.)
                    Tout a une fin : i gn’è m’ dè si long djou què la nût n’arriviche (il n’y a pas de si long
                    jour que la nuit n’arrive), goutte à goutte, tounnî s’ragoutte (goutte à goutte, le tonneau se
                    vide complètement.)
                    Il faut une fin à tout : i faût ène fin à tafât.
                    Il aimerait que ce soit fini : i-l est pressé d’a-n ête quitte (il est pressé d’en être quitte.)
                    Les carottes sont cuites : la potâye est queumâye (la potée est écumée.)
                    Ce temps-là est bien fini : èç taps-là est bin hoûte.
                    Aller vers sa fin : aller su sa fin, su s’dèclin, à sa dârinte heûre (à sa dernière heure), à
                    s’dârin mâte (à son dernier maître – pour un animal, un outil) (v. mourir.)
                    Jouer sa dernière carte : djouer sa dârinte cârte.
                    Commencer par la fin : brider l’tchevaû pa la quoue (brider le cheval par la queue.)
                    C’est fini : c’est fât, c’est hoûte.
                    C’est fini définitivement, ça n’arrivera jamais plus : c’est l’vate dè sa mére (c’est le ventre
                    de sa mère.)
                    La journée de travail est finie : a v’là co eune dè fâte (en voilà encore une de faite), a v’là
                    co eune dè bounne (en voilà encore une de bonne.)
                    Un menteur fini : in sacré menteûr.
                    C’est souvent la fin, la dernière partie, qui est la plus difficile : c’est co bin souvat la quoue
                    la pus molâjîte à cortchi (c’est encore bien souvent la queue la plus difficile à écorcher.)
                    Il, arrive toujours à ses fins : i-l arrive toudjous à avoir èç qu’i v’lout, si on l’foute à
                    l’huche, i ratère pa la f’nîte (si on le met à la porte, il rentre par la fenêtre.)
                    Qui veut la fin veut les moyens : quand on veut batte ès tchin, on troûve toudjous in
                    bâton.
                    Faire la fin, démolir : fâre la fin dè.
                    Fin est utilisé pour tout à fait/ il est tout à fait fou : i-l est fin fou.
               Fin (finaud) : fin, finaûd, ficelle (rusé.)
                    Il est fin, il devine tout : c’est in nodâ.
                    Finasser : djouer aû pus fin, ête - co bin - ficelle.
                    C’est un fin connaisseur : i s’y counneut là-d’das.
                    Il est perspicace : pus fin qu’lu, c’est d’la soûye (plus fin que lui, c’est de la soie.)
                    Ce qui s’est vraiment passé : el fin mot.
                    Fin = aussi complètement : i-l est fin grâs, elle est fine prête.
               Finalement : finâl’mat, en dèfinitiv’.
               Finance : la finânce.
               Financier : in financî.
                    Financer : financi, päyi.
                    Moyennant finances : a päyant.
               Financièrement : pou ç’qui est des sous (pour ce qui est de l’argent), coté finânces.


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