Page 521 - Georges Themelin
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Pomme de terre


               Poltron : in couillon, in couillon d’la lune, in pètou, in pètâ, in merdeûx, in mes-couilles (v.
                    peur.)
               Pommade : la pommâde, la poummâde, in bame (baume, onguent.)
                    Enduire de pommade : pommâder.
               Pomme : la peumme.
                    Pomme très petite : ène royinette.
                    Pommier : in peummî.
                    Pomme reinette grise : ène grîjette.
                    Pommier donnant ces pommes : in grîjettî.
                    Pomme sauvage : ène peumette.
                    Pommier sauvage : in peumettî, in peum’tî.
                    Demi-pomme : in franc quarti.
                    Quartier de pomme séchée : ène tchitche.
                    Marmelade de pâte de pomme : el brouha.
                    Pâtisserie faite d’une pomme entière cuite dans la pâte : ène raûbosse, ène raûbotte.
                    C’est encore pour ma pomme : c’est co mi qui la gobe, c’est toudjous sur mi qu’ça
                    r’tchût (c’est toujours sur moi que ça retombe.)
               Pomme de terre : ène crombîre, ène patate, in canada, ène troûfe (à Gérouville.)
                    Pomme de terre très petite : ène tchique.
                    Pommes de terre cuites dans l’eau : des blantches crombîres.
                    Pommes de terre rôties dans une casserole en fonte sans graisse : la roustiquette.
                    Pommes  de  terre  cuites  dans  une  casserole  en  fonte,  dont  on  enlève  l’eau  aux  premiers
                    bouillonnements et achevant de cuire à la vapeur : les roties.
                    Pommes  de  terre  (parfois  écrasées)  réchauffées  dans  la  poêle  :  la  rachauffâye,  la
                    roustouflette.
                    Partie  de  ces  Pommes  de  terre  réchauffées  bien  roussies,  et  attachant  dans  la  poêle  :  el
                    raguernon, el rasin.
                    Pommes de terre cuites avec des oignons roussis et du lard : la touffâye.
                    Potée ou grosse assiettée de Pommes de terre : ène halounâye.
                    Tubercule qui a été planté et qu’on retrouve à la récolte : la mére.
                    Se développer, se multiplier : toqu’ler.
                    Aller chercher dans le champ les Pommes de terre nécessaires pour deux ou trois jours (pour
                    se rendre compte de l’état d’avancement de la future récolte) : aller à la potâye, aller à la
                    tenresse.
                    Semence de pommes de terre : ène plantresse, la s’mace.
                    Sarcler les pommes de terre : hawer aux crombîres.
                    Butter les pommes de terre : ratîrrer, ramonç’ler.
                    Charrue pour butter : la r’levresse.
                    Pommes de terre oubliées qui donnent des rejets ou petits tubercules se développant en cas
                    de pluies prolongées : dè la r’vèneûre.
                    Se multiplier avant la récolte : r’bârer.
                    Pommes de terre qui se sont multipliées avant la récolte : la r’barrâye.
                    Plant de pommes de terre : ène toquâye.
                    Qui est bien garni de tubercules, pour un plant : guerné.
                    Récolte de pommes de terre hâtives : la tenresse.
                    Arracher : râyi, arrâyi.
                    Arrachage : el râyadge.
                    Celui qui arrache : in râyou.
                    Secouer le plant arraché pour en faire tomber la terre : clinver.
                    Ramasser en triant : ramassi.
                    Celui qui remplit les sacs : in holpî.
                    Tiges des pommes de terre : les favas, les hatis.
                    Germe : in dgermon.



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