Page 540 - Georges Themelin
P. 540
Produit
Producteur : in producteûr.
Productif : qui rappoûrte (qui rapporte.)
Il se produit sur scène : i monte su la scéne, i djoue on théâte.
Ça se produit souvent ça arrive bin des côps.
Produit : in produit.
Les produits de la ferme : tout ç’qu’on fât das la ferme.
Les produits d’entretien : tout ç’qu’i faût pou nettîre.
Les produits d’alimentation : les tchôses pou mîdgi (pour manger.)
Ce que produit cette usine est pour l’exportation : tout ç’qu’on fât das cette usine-là est
pou ête vadu à l’ètranger.
Professeur : in professeûr.
Profession, métier : el mèti.
Professionnel
Une école professionnelle : ène icole pou apprenre in mèti.
Ses activités professionnelles ne lui laissent guère de loisirs : ès mèti lî prend tout s’taps
(son métier lui prend tout son temps.)
Profil (de) : dè coté.
Profiter : profîter (= aussi croître pour le bétail, s’engraisser.)
Profit : el profit, la pêche.
Petit profit : ène peutchette.
Profitable : profitâbe.
Profiteur : in profîteur.
Il faut profiter de tout ce qui passe à notre portée : on n’è què l’bin qu’on s’fât (on n’a que le
bien qu’on se fait), mi djè sougne l’afant d’ma mére (moi, je soigne l’enfant de ma mère.)
Il faut savoir tirer profit d’une situation intéressante : quand on tint la pouille faut savoir
la pleumer (quand on tient la poule, il faut savoir la plumer.)
Je ne fais aucun profit, au contraire : djè sûs aû r’tour.
C’est une source de profit : gn’è moyen d’guîgni des sous aveu (il y a moyen de gagner de
l’argent avec.)
Il n’y a pas de petit profit : i gn’è pont dè p’tit bènèfice.
Cela te sera profitable : ça t’servirait à âque (ça te servira à quelque chose), t’a-n arais
bèsoin in djou (tu en auras besoin un jour), tè s’rais bin fier dè l’avoir in djou (tu seras
bien content de l’avoir un jour.)
Les gens essaient toujours de profiter du travail des autres : quand l’four est tchaûd, tout
l’monde veut cûre (quand le four est chaud, tout le monde veut cuire.)
Il profite toujours des autres, il laisse les autres faire le travail : i r’tère les mârrons don fû
aveu les pattes don tchin (il retire les marrons du feu avec les pattes du chien.)
Les profits malhonnêtes se paient toujours, bien mal acquis ne profite jamais : ç’qui vint
d’rif erva à raf.
Ce n’est pas toujours celui qui mérite qui en profite : cè n’est m’ toudjous l’çu qui guîgne
l’avoûne qui la mîdge (ce n’est pas toujours celui qui gagne l’avoine qui la mange.)
Il arrive toujours à trouver profit de tout : i fârait noir où ç’qu’i s’perdrait (il fera noir où il
se perdra), l’hîrbe s’rait couche où ç’qu’i n’sarait pateurer (l’herbe sera courte où il ne
saura pas pâturer.)
Quand le chat est parti, les souris font la noce : quand l’tchat est voûye, les souris fayant
la noce.
Il faut savoir profiter de tout : tout fât farine à bon moulin (tout fait farine à bon moulin.)
Ce petit profite bien, grandit bien : i vint bin, i crèche bin (il croît bien.)
Profond : profond, avant.
Creuse plus profond : creûse pus avant.
Approfondir : approfondi, aller pus avant.
Profondément : avant, profondémat.
– 540 –