Page 628 - Georges Themelin
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Soudain


                    Il me donne beaucoup de souci : i m’a fât voir, i m’a baille, don souci, i m’fârait mouri
                    avant m’taps (il me fera mourir avant mon temps – mon heure.)
                    Il a l’air soucieux : on dèrout qu’i gn’è âque qui l’broûille (on dirait qu’il y a quelque
                    chose qui le tracasse.)
                    Il se faisait du souci pour des choses peu importantes : i s’amâyout pou des rins.
                    Je ne me soucie pas de ça : dj’è n’m’embarrasse mi d’ça, djè n’m’a r’toûne mi.
                    Personne qui ne se soucie de rien, qui a peu de ressort : in gros sans-souci.
               Soudain : tout d’in côp.
               Souder : soûder, braser.
                    Soudeur : in soûdeûr.
                    Soudure : ène soûdure.
               Soue : ène (ou in) ara (d’pouchî.)
                    Paroi avant de la soue : in bautchi.
               Souffleur : (machine pour monter le foin sur le fenil grâce à une soufflerie) : in chouffleû.
                    Soufflet (forge) : in choufflet (= aussi sifflet.)
               Souffle : el chouffe, l’haloûne.
                    Essoufflé : haloûné, à couche d’haloûne.
                    Être essoufflé, respirer vite : tanfer, tanfler, tanfiner, hansi.
                    Reprendre son souffle : ès ravoir, r’prenre haloûne.
                    Couper le souffle : côper l’haloûne
                    Souffler : chouffler (djè chouffèle, djè choufflans), r’chouffler ou rèchouffler (à nouveau.)
                    Celui qui siffle ou qui souffle : in choufflâ.
                    Souffler sur quelque chose de léger pour le faire partir : chouffler voûye.
                    Soufflet (feu) : in choufflet.
               Souffrance : la poûne, in tourment, el mau.
                    Souffrir : adeurer(endurer), souffri, avoir maû.
                    Souffrir en travaillant (chaleur, stress) : pètarder.
                    Souffrir, être malade longtemps : trîner, chûner.
                    Il souffre : i-l a voit – dè toutes les couleûrs (il en voit – de toutes les couleurs), i les arait
                    toutes vûes (il les aura toutes vues) ou i n’compte pus ses poûnes (il ne compte plus ses
                    peines), i-l est – bin – arrandgi (il est – bien – arrangé), i passe des bin lâds djous (il
                    passe de bien mauvais jours), i souffère èl martyre (il souffre le martyre), i n’est m’ à la
                    fîte (il n’est pas à la fête.)
                    On ne sent pas les souffrances des autres : on n’boitit m’ d’in pid d’in aûte (on ne boîte
                    pas d’un pied d’un autre.)
                    Le mal d’un autre ne guérit pas le nôtre : el maû d’in aûte èn garit m’ el note.
                    Je suis le souffre-douleur : c’est toudjous à mi qu’on a-n’è (c’est toujours à moi qu’on en
                    a),  c’est  toudjous  sur  mi  qu’ça  r’tchût  (c’est  toujours  sur  moi  que  ça  retombe),  c’est
                    toudjous mi qui la gobe.
                    Vous ne savez pas ce que c’est que d’avoir mal (dit, souvent à des jeunes, par une personne
                    d’expérience) : vès n’savez ç’què c’est d’avoir maû.
                    Je ne sais le souffrir, je le déteste : djè nè l’sais voir (je ne sais pas le voir.)
               Soufre : el soufe (allumette.)
               Souhaiter : souhâti, souhâdi, souhaiti.
                    Souhait : in souhait (pron. soué), in souhât.
                    Présenter ses souhaits : prèsenter ses souhaits.
                    Je le souhaite vraiment : Què l’bon Djeu l’oyiche! (que le bon Dieu l’entende) ou v’liche
                    bin l’oyi  ! (veuille bien l’entendre) ou l’âdiche  ! (l’aide.)
                    Je souhaiterais qu’il fasse bon : djè souhât’rous qu’i fayiche bon.
                    Il souhaiterait nous rencontrer : i voûrout bin nous rencontrer.
                    Ce n’est pas souhaitable : cè n’est m’ à souhâti.
                    Je ne le souhaiterais pas à mon pire ennemi : djè nè l’souhâtrous m’ à m’tchin (à mon
                    chien.)
                    Souhaiter n’apporte rien : souhâti èt vessi, ça r’vint aû mîme.



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