Page 653 - Georges Themelin
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Terrain
Il a toujours une tenue impeccable : i-l è toudjous triqué (il est toujours bien habillé), i-l est
toudjous bin nippé (bien habillé.)
En tenue de soirée : i-l è mins l’frac (redingote), elle è mins la longue cotte (la longue robe.)
Elle était en petite tenue : elle n’avout quâs’mat rin sur lîe (elle n’avait quasiment rien sur
elle), elle atout paû vitie (elle était peu vêtue.)
Térébenthine : la tèrèbenthine, la tèr’benthine.
Tergiverser : hossi (hésiter), rubriquer (avec mauvaise foi.)
Celui qui tergiverse, qui n’est jamais d’accord : in rubriquâ, in câgnou.
Terme (location) : el tîrme.
Il a mis un terme au contrat : i-l è câssé l’contrat.
Il a mis un terme à nos relarions : i n’mè caûse pus.
À court terme : das paû d’taps.
Il ne faut pas voir à court terme : i faût voir pus lon qu’ça (plus loin que ça), pus lon què
l’tchu dè s’nez (plu loin que le bout de son nez.)
Il me devait trois termes : i m’devout troîs mois.
Il est né avant terme : i’l est v’nu trop tot, i-l è v’nu troîs s’mînes avant terme.
Ils sont en bons termes : i s’atadant bin.
Dépasser le terme : passer l’taps.
Utilisez le terme exact : pernez l’mot djusse.
Terminer : v’nu à tchu (venir à bout), avoir fât, aller au tchu.
Tout ça est terminé, n’en parlez plus : tout ça est hoûte, èn’ m’a caûsez pus.
Je termine mon travail : dj’atcheuve ma b’sougne.
Ne pas terminer alors que c’est presque fini : cranter su.
J’aimerais que ce soit terminé avant dimanche : dj’îm’rous avoir fât avant dîmatche.
Le chemin se termine ici : el tchèmin n’va m’ pus lon.
Ça va mal se terminer : ça finirait maû.
C’est le terminus : c’est l’tchu.
Ternir : térni.
Terne, pâle : pâle, bladge, térne.
Terrain : in bouquet, ène tîrre.
Partie d’un terrain : ène tapâye.
Petit terrain triangulaire : in cugnet.
Bande de terrain étroite : ène librette, ène riblette, ène liguette, ène raublette, ène
djivâye (bande de terrain sur laquelle on travaille.)
Partie de terrain sur laquelle on travaille : in djin (=aussi partie du bois qu’on paye pour y
abattre le bois de chauffage.)
Petite étendue de terrain mesurée avec des pas : ène happâye.
Surface qu’un faucheur pouvait faucher en un jour : ène faucie (8 ares), ène fautchie, ène
djoquâye.
Terrain dont un côté donne sur un bois, un chemin, un cours d’eau : ène cuâye.
Terrain qui dépend d’une maison : l’aha.
Terrain derrière la maison mais à un niveau plus bas : la couchalle.
Voisin, pour un terrain : ban-battant.
Territoire d’une commune : el ban, el finadge.
Partie de ce territoire : ène pantière.
Ensemble de terrains sur lesquels on fait la même culture : ène coûteure.
Terrains communaux mis à la disposition des habitants : les aisances, les âjances.
Terrain gras humide : in naû.
Très humide, inondé : anâwé.
Terres basses humides ou terrain vague : in pâquis.
Partie de terrain très marécageuse : in fraichis, in fraichou.
Terrain très marécageux, presque impraticable : in daguin.
Terrain très instable car composé d’argile et de sable : in boulan.
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